Partager Posté(e) 21 mars 2020 Le sang séché sur nos genoux n'avait pas d'importance on se prenait pour des sioux peinturlurés, stigmates d'insouciance on mangeait un peu de tout des herbes folles on suçait le jus on mangeait les coucous ç'aurait pu être de la ciguë on se faisait des couronnes avec les roses trémières on était sur nos trônes petits rois sans galère cruels bourreaux d'insectes on avait des cachettes des mots de passe et des dialectes des boîtes d'allumettes des cabanes loin des soucis, sous les arbres les plus fous et les jours de pluie on s'faisait des bains de boue on chapardait des pommes en toute liberté on est devenus des hommes à la morale des fessées On a fini épouvantails dans les champs de cerises chacun a pris un gouvernail c'en était fini des bêtises Il a fallu passer aux choses sérieuses chacun son exil. Il suffit pourtant d'une garance voyageuse pour se retrouver entre mille sous un chapeau de paille le cœur plus léger qu'un duvet on retrouve les mailles de vieux tricots au parfum de blé et froisser cette graine entre les doigts ramène un chant d'abeilles le rouge-gorge sur les toits, la grange en plein soleil il existe un parfum dont je ne sais le nom qui ramène en petite touches le souvenir d'anciennes saisons j'en reprendrai bien une louche et puis une autre encore ; je mangerai toute ma soupe pour te faire plaisir, maman ce soir j'avais le cœur en proue, il est allé en poupe j'aurais tant voulu ne pas devenir grand ... (J.E. Mars 2020) 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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