Partager Posté(e) 17 mars 2020 A tante Berthe Qui toute sa vie attendit Elle n’était point bête Elle paressait, attendrie Passant son temps à se mirer Une bien belle poulette il est vrai Douce et tendre, blanche et rebelle Dans son vêtement d’un siècle précédent Et c’est sans ce dernier - Qu’elle espéra longtemps - Mais les faits, même s’ils semblent cruels parfois, sont ceux-là Et celui-là qu’elle produisit sur lui ne fut pas du meilleur Vingt ans pourtant et un corps élégant Mais celui d’avant ne revint pas Et celui d’après ne fut jamais à sa hauteur Il l’épousa, elle épousa ses formes A devenir bêtes finalement Et il n’en sortit rien de bon Si ce n’est un avorton disait-elle Qui devint mon cousin le jour où je suis né Et qui sut au plus tôt, qui devina bien vite Il me le dit maintes fois Qu’il ne serait jamais ce fils d’un amour perdu Et si j’écris ce soir ce poème C’est pour lui aussi, en bagage si longtemps et qui ne prédisait pas Qu’un jour il trouverait les pleurs qui réparent C’est pour elle surtout, l’Absente. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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