~ Les commentaires sur les sujets sont uniquement visibles des membres de notre communauté ~
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Doit contenir au moins 3 caractères.

Aller au contenu

Tremblements dans l'hyperespace, saison 1, épisode 5


Marc Hiver

Messages recommandés

L'espace-temps était troublé par les ondes gravitationnelles induites par le Géant Vert, autre nom du trou noir irisé de vert qui menaçait toute vie dans les galaxies des galaxies et dans le temps de tous les temps. À l'approche de l'horizon des évènements du trou noir, et en conformité avec la relativité restreinte et la relativité générale, Mamie, l'ordinatrice de bord, et Papi, mon androïde personnel de service, extrapolèrent la limite éventuelle de la région pouvant être influencée dans le futur par un observateur situé en un endroit précis à une époque donnée.

 

Je vivais une situation de crise immarcescible, sans pour autant me laisser happer par des informations superfétatoires. Heureusement, dans mon malheur, mon épouse, tout du moins le clone de ma femme défunte, me communiquait toute son affection, sans arrière-pensées. En lui réimplantant l'historique de notre relation conjugale, toutes les hypothèques qui pèsent sur les vieux couples avaient été éradiquées par les chirurgiens spécialisés dans la thérapie familiale neuronale. Quel plaisir de ne plus subir les récriminations dont nos chères et tendres nous abreuvent souvent !

 

J'étais fasciné par le noir profond du trou qui me rappelait certains tableaux de Pierre Soulages, les reflets de son noir-lumière ou outrenoir. Cet antique peintre et graveur ne nous avait-il pas initiés aux beautés de ce que l'obscurantisme — notamment religieux — avait pourtant assimilé pendant des siècles à de la non-couleur, à l'image du mal et des ténèbres infernaux, voire au racisme contre tout ce qui n'était pas blanc ?

 

Et puis, et j'allais dire déjà, en naviguant à vue, je retrouvais les réflexes acquis lors de ma formation de pilote intersidéral. Mais les tremblements dans l'hyperespace secouaient les prolégomènes de toute métaphysique passée, présente ou future, et cela m'inquiétait, malgré qu'il en ait. Du coup, pour nous détendre, ma copilote et moi décidâmes de forniquer dans l'entre-deux de nos quant-à-soi. En nous ramonant le cockpit, nous recouvrâmes une sérénité glandesque et ovarienne nécessaire à la maîtrise d'une mission qui mobiliserait — en les sublimant — toutes nos facultés orgasmatiques.

 

À suivre

 

  • Merci 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...