Partager Posté(e) 13 mars 2020 (modifié) Un Sari bleu Photo LRT -Porte du désert - Jaisalmer Nov.2016 Au grand plaisir d’une meute de chiens Par un camion une vache percutée Gît sur le bas-côté du chemin Les égouts sont crevés inondant la chaussée Emportant avec eux les immondices de la journée De sa petite échoppe faite de bric et de broc Les pieds dans la merde, l’enfant vend des breloques Je pensais respirer le parfum des épices Mais la pollution agresse mes poumons Rappelant l’odeur du champ de crémation Où près du brasier une gamine rit avec malice Les hordes de touc-touc délabrés Le tintamarre des klaxons déchaînés Endorment mes sens, mon orientation Brisant en mille morceaux mes convictions Le petit vendeur reste collé à mes basquettes Alors que la fourmilière rend fou, fait tourner la tête Le soleil se couche là-bas, derrière un temple Les images de vieux contes alors se dressent Dégageant la beauté du sortilège qui envoûte Au doux tempo du chameau qui chaloupe Sous les hautes murailles de la ville forteresse Un Sari bleu amputé des membres Me tend, accompagné d’un sourire tendre Les restes d’un bras demandant offrande Loïc ROUSSELOT Modifié 14 mars 2020 par Diane corr.orth. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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