Partager Posté(e) 5 mars 2020 Le cœur Il ne s’accoude jamais Il ne s’agenouille jamais Il n’aime ni l’un ni l’autre A quoi bon s’accrocher à cette idée Le petit frère avait un accroche-cœur Et sur le front il portait un drapeau National Sang de poulet Qu’il suffisait de jeter du haut des gradins Pour exciter les foules Cœur de seigle au goût amer Je te pressais contre ma poitrine Et un liquide épais sortait de tes chaussures Je parlais d’être s vivant s l’autre soir Et pourtant, nous sommes tous morts là-bas J’en parlais si haut et fort Et là-bas, nous étions encore réels Et là-bas nous gardait vivants Mais l’urne des noms ne les retient plus Ceux d’aujourd’hui les hurlent à nouveau, les incendient, les dévorent, plus fort Flottant leur étendard qui pique violemment et leur bulletin négrier Et je vois les femmes hésitantes à manger leurs enfants Les bas-fonds de la haine remontent Il ne fait pas bon y descendre je sais Mais j’y habite au coeur Avec ma petite sœur, un nom de poète juif 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Il n’y a aucun commentaire à afficher.