Partager Posté(e) 15 février 2020 Des fleurs palpitent sur le devant de la scène La brise bat sur les verrières En charriant de douces haleines Comme si, déjà, se dérobait l'hiver Les boucles de soie regorgent de soleil là, gravite l'azur entre les tresses Les roses descendent les collines vermeilles incendiant le ciel avec maladresse les flammes rampent sous tes pieds engloutissent tes larmes et t'apportent l'oubli sculptant soudain un vieil alisier un visage apparaît et … sourit. Un fol espoir t'enlace de son châle comme une caresse, le geste d'un oiseau, sur le sable dessine des initiales et dans le ciel, d'étranges faisceaux Partager en toute solitude ce spectacle divin qui enivre les yeux vers un chemin d'infinitude, peint les paupières d'un nouveau bleu Le cœur dit soudain que ce n'est plus l'hiver il batifole, bat sans rencontrer de vitre et il s'élance dans le ciel couvert de primevères tandis que toi, poète, retourne à ton pupitre dans la paix des cannelles et du rideau usé tu goûtes ce silence aux vapeurs étranges tu prends la plume et respires, le dos un peu voûté, le parfum des absinthes et des oranges et tu oses mettre un vinyle au son si désuet pour écouter le temps qui passe en dedans à travers des voix qui ne font que passer entre les brindilles du nid où tu te sens géant. (J.E. Février 2020) 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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