Partager Posté(e) 26 août 2018 Les grenades saignent à vif sous les saules qui pleurent ; les lianes malhabiles ont envahi la cour, paradis des sauterelles et des grillons moqueurs. Le ru ne chante plus depuis longtemps les pierres bleues roulent sur le passage liquide du temps. Cachée dans cet écrin il est une chaumière aux rideaux défraîchis. Hier encore elle résonnait de rires dont les cristaux se sont tus ; abandonnée aux quatre vents des saisons inutiles. Au soir, nulle lumière on dirait qu'elle gît, factice dans le silence glauque, à peine troublé par le bal des fantômes dans les bras décharnés des cyprès brûlés. Par les soirs de pleine lune On entend ses sanglots. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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