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Le semeur d’Amour


Ouintenabdel

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Oh !  que sont pâles

Là-haut au firmament

Toutes ces opales,

Larmes de la nuit !

Des frères et sœurs,

Fruits d’un même amour,

Se crêpent le chignon.

Tant de gens,

Jadis unis dans la joie et la peine,

À présent pour un rien s’empoignent.

Tant de  peuples,

En paix naguère,

Aujourd’hui, se font la guerre.

L’heure est aux heurts.

Senteur de plomb,

Pluie de cendres,

Fruit amer,

Nuits agitées,

Nuits tumultueuses.

L’eau est boueuse.

Froid hiémal.

Partout est le mal.

L’oiseau-lyre baigne dans son sang rubicond.

Les fleurs se fanent.

Les arbres s’effeuillent.

La rosée a une couleur vermeille.

On désespère,

Les cœurs sont endurcis.

La rancœur, pain quotidien, fleurit ici.

On se tiraille,

On ne se parle plus,

L’un tire à hue,

L’autre à dia.

L’huis des heurts demeure ouvert.

 

« Oh ! Basta ! cela a trop duré ! » s’indigne le semeur d’Amour,

Qui, foin de ces gens hargneux, haineux,

Franchit le Rubicon.

Véritable deus ex machina, il intervient

Sur le chemin du bien,

Et s’entremet dans les querelles.

Aucune mer houleuse,

Aucun mont abrupt,

Aucun mur de béton

N’arrête sa course sur le sentier

De l’amour et du pardon.

Il n’est point las

D’aller deçà delà.

De Charybde en Sylla, il louvoie.

Autour de lui, il sème la bonne parole.

Pourfendeur de la haine,

Chantre de l’amour,

Il tente de réconcilier l’un et l’autre,

Ces quidams que tout désormais divise.

À l’un, il arrache l’ultime compromis,

À l’autre, il extorque le pardon promis.

Aux maux qui pèsent à tant

Il oppose à temps les mots qui apaisent.

Insensible aux lardons de l’un,

Sourd aux quolibets de l’autre,

Stoïque, il réplique aux propos acerbes,

Usant de son doux verbe.

Dans les cœurs gîte trop de haine.

Il se dit : « Qu’à cela ne tienne. »

Les plus belles fleurs poussent dans la fange.

Que s’éteigne la géhenne de la haine.

Que le printemps revienne.

Que les tempêtes s’estompent.

Le semeur d’Amour et du pardon jette des ponts

Au-dessus des caňons profonds.

Il fait pousser dans la friche

Des fleurs riches en senteurs.

Nous lui sommes tous redevables d’une chose essentielle.

Il a fait clore la boîte à Pandore,

Non sans y avoir enfermé à nouveau

Tous les maux

Qui s’en étaient échappés

Par la faute de la femme d’Epiméthée,

Qui par son geste fatal,

Avait répandu partout le mal,

Et souillé l’humanité.

Les roses de l’aurore éclosent,

L’aube salvatrice point à l’horizon.

Des fonds abyssaux sourd le chant de la réconciliation.

L’ombre devient écume liliale,

La pomme de discorde

Se mue en fruit de concorde.

Le vaisseau de l’entente vogue désormais sur une mer placide.

Les cœurs se desserrent,

Les lilas refleurissent,

Les opales scintillent de plus belle dans l’empyrée.

 

 

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