Partager Posté(e) 17 janvier 2020 Pour écrire il ne faut pas grand chose, plus de plume abreuvée d'encre, ni de papier, juste les doigts qui courent sur un clavier, un grand coup de respir, une apparition de psychotria elata, un baiser, une douleur, un sourire ; parfois les mots sont couchés mais ne veulent rien dire ou au contraire ils se lèvent, autoritaires et soulèvent des questions, emmènent vers des réponses, avec quelle facilité ils coulent de source pour s'étioler dans le désert d'un écran on écrit comme on joue du piano les mêmes doigts se touchent, à lancer des notes ou des mots parfois, ils sont rivière et se jettent dans le fleuve, ils ressemblent à ces petits bateaux de papier que l'on laissait flotter avec naïveté dans le bassin au soleil dans le parc des culottes courtes et puis ils s'envolent comme des oiseaux estropiés ; ils ont mal de voler mais c'est plus fort que tout il faut qu'ils fassent leur chemin … Comme on peut se sentir las après les avoir laissés s'envoler ! On ne les a pas tous bagués, on ne les retrouve jamais ; pourtant ils se ressemblent, se rassemblent parfois et la nuit est sonate, poème ou chanson en trois, quatre mouvements, on va ailleurs, de tout chœur A quoi ça tient tous ces mots en musique partis de riens, à travers les dix doigts de nos mains ? (J.E. Janvier 2020) 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Il n’y a aucun commentaire à afficher.