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Cheval de mer


Myrtille

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Je n’ai pas oublié, je me débats dans les murs blancs qui cloisonnent ma tête, je n’ai pas oublié les cases qui se resserrent comme des bêtes se démolissent, je n’ai pas oublié la veine qui se gonfle comme un serpent  sifflant dans la feuille séchée, le poumon atrophié au sol, le nuage qui nage dans l’obscurité du vertige, le coude abîmé contre la peau, la spirale du cou dans le déferlement de l’absurde.

 

Tape au fond de la mer pour remonter

 

Je glisse une seule idée en tête t’attendre au fond, je tourne dans le labyrinthe de l’alphabet, regarde-moi je perds le contact en apnée, des clefs de toutes les couleurs entre les mains, le bleu du loisir, le vert de l'entrée, le rouge de l’amour dans la chambre jaune, le gris du garage, le carburant dans le réservoir, un moteur en attente dans le rétroviseur de ce que l’on pourrait être. Droite dans tes yeux je compte les nerfs en duel, le fleuret émoussé contre le cœur, je compte les filaments lumineux de tes espérances, les pépites de mots incrustés dans les draps je les compte aussi, j’énumère les taches de plaisir, je ne sais pas compter, je compte sur mes doigts, je ne sens pas, je renifle, je ne bois pas, je lèche, je ne touche pas, je caresse, ensemble oui mais en l’air au milieu du désert, l’eau à portée de la main, je mouille la peau, j’arrose le nerf, j’embrasse l’odeur que je laisse, je hume la sueur de l’aisselle, lape le suc de l’instant, j’embrasse le cachot de l’esprit, derrière les barreaux prisonnière je m’ouvre, une coupelle de lait posée au sol, une overdose répandue en croix dans le ventre. Aujourd’hui  voyageur à vingt pieds sous terre enfermé dans la vague je rampe, je cherche encore comment te dire.

 

Au fond de la mer tape pour remonter

 

Je répète, tape les poignets liés dans le dos plombé, les poumons asphyxiés baillent au dessous d’une chape de béton, sans boussole les secousses m’emmènent ventre au sable, sables mouvants, blue sky loin au dessus un chemin mille fois foulé, blue days c’était hier au dessus de la mer les bras enlacés, il y a des voix qui disent qu’il faut creuser, j’aimerais être fossoyeur des mers.

 

Tape au fond de la mer genoux serrés

 

J’ouvre la trappe d'un autre monde boulet aux pieds, les monstres sont au dessus, ça file les grains de sable et ça effleure, ça use le manque un mouchoir à la main, ça étourdit les angles dans les murs, la lutte pour les arrondir, j’en ai oublié le sens, j’ai perdu le fil dans le sel, j’ai brûlé ma force, j’approche l’index droit devant, je vrille creusant le vaisseau sabordé, j’ai changé de nom, je m’appelle Cheval de Mer, aime-moi autant que je t’aime dit la vague, c’était moi au-dessus dans les draps, la silhouette qui t’échappait.

 

 


 

 

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