Partager Posté(e) 13 janvier 2020 Si je n’étais pas boulimique j’aurais vu Que dans l’attente du bulbe il n’y a pas la fleur Si loin le printemps est comme une illusion De la fête foraine je n’entends plus les flonflons Tu viendras dis promets moi À la saison prochaine quand j’y pense Mais ce n’est déjà plus moi juste cette ressemblance Qui t’avais portée à me croire comme on boit Un lait tiède et douçâtre au goût d’autrefois Dans la cour de l’école tu te souviens Non je divague et les chemins perdus Qui ne mènent nulle part hormis vers une extase supposée Mais bien vite oubliée dans le fracas des convulsions humides Sont des labyrinthes pleins d’épouvante Je me ressource au désir du peloton d’exécution Comme une fin en soi dans un roman décousu Dont rien ne se déduit qu’une étrange impression d’inachèvement La moulinette des sentiments broyés par l’indécision Je titube en pensant aux occasions perdues Dans la jungle imprécise où je m’étais égaré Les pensées ridicules et longuement mûries Et l’accouchement final d’un enfant dénaturé Toute cette comédie toujours recommencée Dont la mise en scène est improvisée Et qui sert de support à un destin supposé Fait de tous les fragments épars d’un esprit convulsif Où s’entremêlent des bouffées délirantes et des éclairs de lucidité Je ne la renie pas je la vénère plutôt En l’absence d’un autre scénario dont je n’ai pas à imaginer la fin La fin est ici implicite et vertigineuse Une chute dans un abîme indéterminé Vers d’autres atermoiements avant que le rideau ne tombe Sur la scène désolée d’une existence baroque Aux contours inexplicables et par conséquent innocents Où je me serais vautré parfois avec délices Souvent avec regrets et désillusion Je plaisante en fait je ne suis rien Qu’un échantillon d’humanité dérisoire Pris dans le flux des événements et des passions Prêt à des sacrifices démesurés et à des calculs mesquins Pour ne parvenir qu’à contempler de l’extérieur Ce qui ne pourrait advenir que par accident Dans le hasard impromptu qui est la règle courante De tout ce qui régit mes amours mes détestations Et cette impression prégnante d’inutilité À force de vouloir donner un sens à tout se qui se présente À vouloir désigner l’innominé Alors que l’absurdité et l’absence de signification Règnent sur le monde qui m’entoure Comme un jardin de plantes carnivores. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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