Partager Posté(e) 17 décembre 2019 C'est une côte hideuse sans la poésie. Sa terre est fine et rouge, raconte-t-on au fond insondable des encriers des poètes. Le poème, le premier, explore ces lieux... Cachée dans le feu du sang d'un ciel si bas, une moisson de tulipes est fauchée par l'aurore et adoucit plus encore notre vision des lourds lacs de pierres, coupant définitivement l'eau de l'air... (Leurs flots ridés sèment des lames claires, quand l'orage court furieusement par-dessus.) Brochée d'un verticille1 de lumière retombant, émaillée d'encre de passeroses2 broyées dont l'encrier du poète déborde, une terre, crépue comme un pubis et bordée d'agates grimées comme un clown, foudroie d'un réveil brûlant des oeillettes de glaçure endormies, la barbotine3 mollissant dans les campanules ambrées et flammées du Levant. 1 Ensemble floral partant du même point logé sur la tige d'une plante. 2Autre nom de la rose trémière. 3Variété d'argile utilisée en céramique. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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