Partager Posté(e) 9 décembre 2019 Il y a du monde à la caisse il faut payer ses achats les nouilles, le vin de messe les croquettes pour le chat faut faire la queue sans lui marcher dessus brandir la carte bleue sans avoir l'air ému et puis on change de monde la ville fond sous les néons on savoure les secondes en cherchant l'alcyon. Il n'y a personne sur la route les montagnes sont encaissées on paye avec des doutes vais-je y arriver ? Mais lors qu'on arrive en haut on n'est même pas essoufflé on entend le son du flûteau et la fatigue s'est envolée on oublie les queues aux caisses tout c'qui n'est pas beau dans la vie on se pâme devant un edelweiss on aspire le vent qui monte des prairies et reviennent le temps des cerises, les pluies tièdes et les souvenirs errants les grappes jaunes des cytises et ces longs cris de goélands l'horizon devient océan la carte bleue recharge ses pastels avant que de lâcher son firmament dans un bruissement d'ailes elle devient rouge, puis noire la lune est d'humeur pudibonde ... On se sent soudain si dérisoire assis ainsi au bout du monde. (J.E. Décembre 2019) 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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