Partager Posté(e) 3 décembre 2019 Mes vers pourraient être terribles, Aussi profonds que mon inconnu, Avec ces noirceurs inaccessibles Sous l’œil vif d’un vertige contenu. Ils auraient de tristes paysages, Des forêts mornes et souffrantes Où vont les vents en leur naufrage, Leurs couleurs si pâles et mourantes. Tais-toi donc, toi, l’insolente qui vient, Qui de mes instants pose ses ombres Et cherche cette porte d’où l’on ne revient, Tais-toi fille du temps aux ailes sombres. Qu’as-tu à verser au creux de mes mains Cette eau trouble qui jamais n’est pure, Quand un ciel charrie ses vieux matins Saignant encore d’anciennes blessures. Oui je pourrai écrire des vers nus Sur le givre bleu des fenêtres, Ils seraient, hélas, les larmes revenues Des silences maquillés de peut-être, Le murmure des fontaines mortes, Le gémissement, en leur berceau, Des miroirs tremblant qu’elles emportent Dans le vol léger des oiseaux. Tais-toi donc ma mélancolie, Endors-toi au bord de mon cœur, Nous y ferons ce rêve infini Où des vents chantent l’âme des fleurs. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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