Partager Posté(e) 28 novembre 2019 Généralement les fables ont une morale. Elles racontent des histoires à dormir debout et puis à la fin tout s'explique un coup de la baguette magique ; si c'est l'agneau qui a bouffé le loup c'est bien fait pour lui, il n'avait qu'à pas troubler son eau claire et encore moins boire à sa fontaine, ce n'est que justice elles sont jolies, les fables, dans les cahiers de lecture elles sont pleines d'illustrations en couleur comme les pots de confiture pleins de promesses on aime bien les réciter avec la maîtresse à l'heure du goûter quand l'odeur du chocolat est la seule, mais au bout d'un moment il faut passer à autre chose il y a peut-être trop de vent et beaucoup moins de roses et puis on y revient, soudain, comme ça, un soir de novembre, parce qu'il fait gris et qu'un souvenir d'enfance caché sous un banc, dans la cour aux platanes, confond soudain les saisons. La plume se cale entre les doigts, elle aime la chaleur des mitaines, c'est l'heure d'écriture ! Nous voici toutes deux il fait silence, on aime bien s'isoler dans la forêt quand la neige tombe sur les sapins épargnés qui fêteront Noël entre eux nous allons écrire une fable. Une pauvre femme sans le sou s'occupait de matous on entendait miauler son nom Carmencita juste parce qu'elle aimait beaucoup les chats sauf qu'un jour un homme de Perse vint au village pour en goûter les bons cépages il en oublia son chat le chat persan était paranoïaque il a bouffé la pauvre femme juste pour lui voler son sac ce n'est que justice elle allait finir à l'hospice de toutes façons L'ombre de la morale se profile : le chat est mort, d'une indigestion l'homme de Perse est reparti chez lui sans son pognon et puis la pauvre femme devenue riche ressuscita. Sur les toits tous les chats l'appelaient Carmencita. (J.E. Novembre 2019) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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