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Requiem des couleurs


Françoisbx

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Couleurs, couleurs, couleurs ! Dansez sur mes paupières

Quand je vais sur le monde en priant des fantômes.

Quand je sens sur ma peau les gouttes meurtrières

Qui passent dans mes mains en me trouant les paumes.

 

Portez-moi ; ô couleurs ! Je n’ai toujours que vous

Sur la poussière bleue. A mes yeux éveillés

Vous ne changez jamais. Ils tuent les marabouts

Qui massacrent partout les têtes enflammées.

 

Je n’avais rien compris ! Avant le dernier couac

Il me faut vous étreindre et vous dire merci ;

Quoi ? Sans vous : Blanc et Noir – Les nuances bivouaquent

Et ne révèlent plus l’immense et belle vie

 

Où pourtant il faut voir les silences déchus ;

- Ils sont morts ?! Pas possible ! Emportez tous les anges

Dans des cages de glace fières et bien tenues

Et faites en sorte que les hommes les mangent

 

Ah ma tête est punie ! Mon corps devient un monde

Entier. Couleurs, artifices et illusions

Que je détruis toujours, que j’aime et que je sonde

Et qui bientôt ; bientôt ! Là-bas m’emporteront…

 

Les hommes de nos dieux, qui sont-ils sans couleurs ?

-Hein ? Quoi ? Je ne sais pas ; Qui êtes-vous d’abord ?

Apercevez au loin vos gens dans la douleur.

Vous n'y pouvez rien ! Rien ne vaut votre accord

 

N’est-ce pas ? Mais enfin !! L’œil dans votre miroir

Ne vous montre-il pas l’infini du néant ?

Quelle folie ; ô quelqu’un : Dieu, sorcière noire,

Ou quoi, ou rien, ou tout ! Ou ceux qui sont déviants

 

Parce que nous n’avons peur que de notre peur

Et nous n’avons conscience que de la conscience ;

Merde !! C’en est fini. Et que vaut la pudeur ?

Et que vaut le danger ?! Et la mère prudence ?

 

Je ne comprends pas la statue de plâtre blanc

Qui pèse sur le cou de ce monde en entier.

Je ne comprends pas que l'on puisse être croyant

Et je ne comprends pas que l'on puisse être athée.

 

Quel enfer ! Les déserts de mon incertitude

Cramoisie sous des soleils brûlants. Pitié !

Moi ! Spectre tout-puissant des sombres habitudes,

Balayeur du printemps ; moi l'enfant de l'été !

 

Il y a de la peinture aux murs de nos corps

Froids. Des loups qui hurlent ; des crabes de ciment

Et des gens affolés plongent par dessus-bord

Quand ils ont une fois vu ce qu'ils sont vraiment.

 

Mourir ? Et puis pourquoi ? Pourquoi pas vivre encore

En se saignant le corps de toutes les couleurs ?

Se changer en comète dans un bon soir d'or ;

Et crever l'inconnu dans un souffle sans peur.

 

Je suis né pour le contraire de toute chose :

En feignant le génie qu'un jour j'ai choisi d'être

Je me suis tué. Je n'ai pas trouvé la cause,

Seulement l'opposé révélant le paraître.

 

Que me valent les pleurs de nos bons soirs d'été

Quand les lacs sans fond m'avaleraient d'un coup ?

À quoi me servent les mots, ces mots hébétés

Quand les idées sortent de moi par de grands trous ?

 

Je chavire ! On m'emporte ! Couleurs ! Sauvez-moi

De moi-même. Enrobez-vous de parfums nouveaux, 

Organisez vos bataillons et vos carquois

et

Carillonnants ; Nous peignons là-bas, tout là-haut !!

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