Partager Posté(e) 23 novembre 2019 (modifié) La jeune fille est morte D'un excès de boisson Et les pompiers l'emportent Pour l'ultime inspection. J'examine son corps, Car sur la voie publique Est suspecte la mort Et la police tique. Un week-end meurtrier Donne la chair de poule Au légiste effaré De vivre dans la houle De cette jeunesse ivre Qui ne vivra jamais L'heur de son propre livre Illustré à la craie. L'incision en i grec Exhibera au mieux Des organes impecs Sur des sorbonnes bleues Où je déposerai Ces mille petits riens ; Puis la mettrai au frais, Recousue, pour les siens. Rangés les bistouris, Lors je croque un morceau En pensant que la vie Ne fait pas de cadeau Aux jeunes gens qu'un monde Près de l'apocalypse Entraîne dans la ronde Funeste en son éclipse. Elle aurait eu seize ans Le soir de la Noël Où naissent les enfants. On l'appelait Joëlle. Moi, d'astreinte ce jour, J'ouvre tous ces cadavres Privés de leurs atours, Ayant perdu leur havre. Le climat surchauffé, Tu ne connaîtras pas ! L'humanité noyée, Jamais tu n'entendras Pousser les cris de haine Contre cet égoïsme Des puissants qui sans peine Ne voient que par leur prisme. Un barde en Cotentin Chantera tes louanges, Car il n'est jamais vain De vidanger la fange. Dictature du rire, Sors donc de ma paillasse ! Il n'y a rien à rire, Ô clown ! ô le paillasse ! Mes rimes s'appauvrissent Quand la poésie glisse Sur ta dépouille, Miss, Sur ta douceur de lys. Tu crèves ! Trop brève, Sans trêve. Tu rêves ? Citation Qu'est-ce que tu croyais ? Que la ville n'attendait que toi ? Qu'est-ce que tu croyais/interprète : Johnny Hallyday/paroles françaises : Georges Terme Modifié 23 novembre 2019 par Marc Hiver 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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