Partager Posté(e) 21 novembre 2019 O l’horrible jour qui descend silencieux, Il déchire mes nuits où je vais comme la mort, Immobile, sans le songe d’où l’on s’endort, Où se ferme un peu ce voile capricieux. Le jour qui m’étreint n’a plus de soleil déjà, Il a sombré au pays de mon enfance, Celle des premiers jours, aux pas de l’insouciance, De ce premier baiser qui pourtant m’apaisa. Ah le jour qui vient, cet habit de mensonge, Danser en lui-même, en sa propre lumière, Venant sans remords, nourri par nos poussières, N’a plus que l’ardeur de ce vent qui vous ronge. Il est là toujours, en ces éclats de rire, En cette aube funambule délaissant la nuit, Versant monotone son long fleuve d’ennui Où je vais en lui, sans jamais vraiment mourir. Mes nuits, O délicieuses éphémères, Chargées de rêve où se diluent les ombres Qui dans la clarté inlassablement sombrent, Connaissez-vous la brune au teint si sévère, Celle dont les yeux noirs aussi profonds qu’un tombeau Vous enivrent du temps déjà trop vite passé, Des amours d’hier à nos printemps enlacés D’où je n’entends plus que les fragiles sanglots. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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