Partager Posté(e) 12 novembre 2019 (modifié) Tu crois tu crois seulement et tu voudrais user tu voudrais user les mots parce que tu les voudrais beaux mais ils ne sont pas beaux ou juste le temps d'une naissance, et tu les découpes avant qu'ils ne crient, - c'est un cordon qui les reliait au monde jusqu'à ce qu'ils saignent et hurlent et que t'importe ce ne sont que des mots que t'importe qu'ils soient beaux j'entends quelqu'un qui ne respire plus et finalement c'est pour ça que tu n'uses plus des mots mais eux n'hésitent pas et t'usent encore davantage il faudrait peut-être tenir le silence pour de bon pour ne plus pleurer, ne plus vieillir ne plus écrire, ne plus peindre, ne plus montrer, ne plus manger j'entends quelqu'un qui reprend son souffle mais ils sont là qui grattent derrière la porte, dans le tiroir, dans l'armoire ils se dessinent et griffent les objets, les paysages, les personnages et tu les vois massacrant les fleurs, les mélancolies, les bords du fleuve ils ne te laissent aucune chance ils te font réfléchir ils te font réfléchir depuis si longtemps c'est ce mot de la fin bon dieu j'entends quelqu'un qui ne respire plus viendra-t-il seulement un jour ou faudra-t-il le laisser graver, sans croix, sans nom, sans gourmette en argent, un numéro d'immatriculation avec ce jeu des chiffres et des lettres et pourquoi pas A2L9 pour la route telle fut ma marque mais ils n'en savent rien et c'est sans un mot qu'ils s'en sont retournés et je me retourne aussi et j'entends qu'ils me rappellent "Véronique, une petite sanson" bien sûr que non mais j'aurai rêvé jusqu'au bout O merde ! Y'a des griffures ici aussi ! Modifié 13 novembre 2019 par Diane corr.orth. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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