Partager Posté(e) 12 novembre 2019 (modifié) Presto je me couchai avec ma bien-aimée. Étant très en verge, je l'avais honorée D'autant qu'elle voulait concocter un bébé. L'ensemençai grave au risque de triplés. Nous dormions bien au chaud quand sonna la minuit De notre carillon — de la Tonton Bouchon — Hérité d'un vieil oncle, oui, de son nom : Bouchon, Quand je me réveillai, car surpris par un bruit. Je tendis l'oreille, la droite, mes amis, Car la gauche bouchée par trop de cérumen Ne me servait plus qu'à, en toute impéritie, Équilibrer les traits de mon visage amène. On marchait discrètement au rez-de-chaussée Et plus précisément — s'il faut tout dévoiler — En plein cœur du foyer, dans le salon-cuisine Vraiment tout décoré de faïence marine. Je descends l'escalier en étouffant mes pas Grâce à mes beaux chaussons — de marque Isotoner — Que m'acheta ma mère au sortir de la guerre, Celle que nous menions au Mali, n'est-il pas ? Et pourquoi le Mali ? Eh bien ! tout simplement Pour les terres rares dont ce qui fait écran Se nourrit — enfer de la communication — Et que notre pays extrait par spoliation. Comme un soldat s'élance au cœur de la bataille, Je quitte l'escalier et pénètre céans, Baïonnette au fusil. Qu'un rictus féroce aille De pair avec l'obscur d'un tableau de Rembrandt ! Peut-être vais-je mourir et, en un fol instant, Vois ma vie défiler au clair sur mon smartphone Qui débite en boucle son volapük aphone, Historique débile aux contacts d'un moment. Je repense — Amarcord ! — aux tristes litanies Mutant un idéal en la peau de zobi ; De la démocratie, d'abscons origamis, Pliure aux WC du marbre d'Italie ! Une femme assez nue — qui me paraît aux nues — Plonge dans mon frigo et déguste déjà Un yaourt en panier de fruits que l'on sucra Au sein de Yoplait France en l'agro-m'as-tu-vu. Je ne la connais pas, cette engeance incongrue Fouillant mes pénates et me montrant son cul ; Dont je n'ai rien à battre à cette heure dans la nuit, Alors que dort m'amour préparant mon petit. La machine à laver d'un tambour ouvert offre La petite culotte et soutif assortis, Cédés à l'intruse pour que l'anatomie De cette Pandore retourne dans son coffre. Ma chérie n'a rien su et je m'en félicite. Qu'aurait-elle pensé, nous découvrant tous deux, Moi, nu sous mon pilou, et l'autre à poil pour deux, S'il advint que Nature érigeât l'appendice ? Passé ce jour sacré où nous, futurs parents, Cristallisions nos vœux signés en justes noces, Papa a recherché jusqu'aux Galápagos À recouvrer les slip et soutif de maman ! Modifié 12 novembre 2019 par Marc Hiver Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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