Partager Posté(e) 10 novembre 2019 Je ne me rappelle plus le vieux port d’Honfleur, De ce vieux quai où venait chuchoter la mer, De ces grands oiseaux blancs si muets dans les airs, Des sourires abstraits dans le regard des fleurs. Il y a tant de jours, tu sais, tant de jours partis, Et les nuages, là-haut, dans les bras du vent, Ont l’air de dormir, se moquant de mes tourments, De mes rêves affreux, en moi-même, enfouis. Ils sont l’ombre de l’ombre, heurtant le silence, J’y entends des chalutiers, dans la nuit, crier, Des marins, sur le pont, au regard brisé, Des vagues rouler dans leur geste immense. Souvent, au loin, en l’hideuse image, La mort, en un signe, me montre du doigt, Elle a le visage étrange de l’effroi, Le regard pénétrant qui me dévisage. Puis, je sombre en elle, nageant sans effort, Mourant en un flot, sans jamais vraiment mourir, Sa main blanche est là, mais je ne peux la saisir Pour taire mes nuits, en leur étroit corridor. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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