Partager Posté(e) 7 novembre 2019 (modifié) La pluie ne s’arrêtait, singeant la lune blafarde Réfugiée dans un coin poussiéreux du grenier Je songeais en souriant qu’en la peau d’une vieillarde Je pourrais me glisser juste pour la beauté Je pense à celle des mots, la majesté du verbe Le talent quand en fleur se transforme une gerbe La joliesse d’un baiser qui soulage du malheur La promesse d’un poème pour conjurer la peur Dans ma vieille malle en bois j’ai déniché des sons Qui comme un baume devait calmer ma déraison C’était des mots-oiseaux qui chuchotent le beau La tristesse ou l’effroi quand on le prononce, haut Tirant sur une bretelle coincée sous la dentelle De robes en chiffon coincées sous le veston D’un fantôme disant ces syllabes dociles Rappelant à mon âme des écrits bien fragiles Une charmante araignée aux pattes délicates Tissant en acrobate de larges fils de soie A combattu mes maux en m’offrant une cravate Durant un déjeuner entièrement champenois À ma grande surprise j’ai furieusement aimé Cette cocasse bête résidant dans le bois D’une malle trop vieille, d’un temps déjà passé J’ai observé sans crainte son beau petit minois Après ce doux moment d’une infinie tendresse La dame arachnéenne a guéri mes phobies En m’habillant de mots d’une grande délicatesse L’implacable détresse a déserté ma vie Modifié 7 novembre 2019 par Carine orth. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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