Partager Posté(e) 7 novembre 2019 EXIT L’INSTIT (sur la musique du France de Michel Sardou) Quand je pense à la vieille école Qu’on appelait la Communale Je maudis les réformes folles Qui ont brisé son idéal Quand je pense à ma vieille école J’envie les maîtres disparus Chevaliers qui portaient le rêve D’une mission à jamais perdue Ne m’appelez plus jamais Maître Les maîtres, on les a fait tomber Ne m’appelez plus jamais Maître C’est ma dernière volonté J’étais un instit respecté Tous mes élèves m’obéissaient Les parents me considéraient Pour le savoir que j’incarnais J’étais un instit motivé L’ascenseur social fonctionnait J’étais l’espoir. Qu’est-ce qu’il en reste ? Un pantin des pédagogistes ! Ne m’appelez plus jamais Maître Les maîtres on les a fait tomber Ne m’appelez plus jamais Maître C’est ma dernière volonté Quand je pense à ma vieille école Qu’on appelait la Communale Je n’ voudrais pas finir comme elle Décérébrée rue de Grenelle° Que Jupiter à l’Elysée Ait le courage de m’enterrer Avec notre pauvre mammouth° Qui se meurt dans un dernier prout… Ne m’appelez plus jamais Maître Les maîtres on les a fait tomber Ne m’appelez plus jamais Maître C’est ma dernière volonté ° : rue du ministère de l'Education Nationale ; Claude Allègre, un de nos très nombreux ministres de l'éducation, avait fort judicieusement comparé son immense ministère à un mammouth J’aime beaucoup pasticher des chansons pour un anniversaire, un mariage, un départ à la retraite… Ce pastiche du France de Sardou, coup de gueule virulent certes, mais aussi tendre et gentiment nostalgique, je l’ai chanté en karaoké lors du pot de mon départ à la retraite. Il pleut déjà beaucoup aujourd’hui, alors la décence m’a fait choisir la section « Plume errante » plutôt que « Résonances poétiques », car je suis très loin de pouvoir rivaliser avec la voix puissante de Michel Sardou. je préfère mettre le lien Youtube pour les plus jeunes qui ne connaîtraient pas la chanson. Comme tous les pastiches, celui-ci force le trait jusqu’à verser dans la caricature. Bien sûr, tout n’était pas mieux avant, tout n’était pas rose et maintenant noir. Je ne prône bien évidemment pas le retour à des méthodes musclées (coup de règles sur les doigts, baffes, passage au coin avec bonnet d’âne…) mais il n’y a pas, il ne peut y avoir d’école efficace sans le véritable respect dû aux enseignants. Je me contenterai de citer Platon : "Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux, l’autorité de rien et de personne, alors, c’est là, en toute beauté, et en toute jeunesse, Le début de la tyrannie."Platon, 429-347 avant J.C Le titre « Exit l’instit » n’est pas choisi au hasard. Instituteur vient du latin institutor, « celui qui dispose, administre » puis, par extension, « celui qui fonde ». L’instituteur(trice), c’était autrement clair que le pompeux « professeur des écoles ». J’y vois aussi une image du tuteur destiné à aider une plante à pousser droit. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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