Partager Posté(e) 24 octobre 2019 De son perchoir l'oiseau laisse choir une fiente ; je crois que c'est un cacatoès, d'après la couleur. C'est une incontinence, de belle prestance, elle tombe, splash ! sur la joue d'un monsieur extrêmement sérieux qui passait sans me voir. J'ai laissé échapper un de ces fous-rires fort circonspect qui se déclenche sans pouvoir le stopper. C'était dimanche, on pouvait bien rigoler. L'oiseau, d'en haut, riait encore plus fort ; celui d'en bas, lui sont tombés les bras en entendant mon rire sonore il m'a reconnue, hélas ! D'autres fientes suivirent, d'en haut, je ne pouvais arrêter mon rire il partait en éclats et blessait le monsieur d'en bas. Le monsieur en question, c'était mon patron ; il m'a licenciée pour outrage à magistrat par lettre recommandée, avec levez-vous l'accusée de la réception, moi qui étais toujours debout quelle déception ! J'ai trouvé ça très injuste je n'avais fait que rire comme le font tous les bustes du parc Monsourire quand les oiseaux se réunissent pour se taper sur les cuisses, en dégageant leurs boyaux A cette histoire, point de moralité sinon qu'il y a vraiment, pardonnez-moi, des gens qui sont à chier. (J.E. – oct. 2019) ** inspiration initiale : un poème de Raymond Queneau : "De son juchoir la poule laisse choir un œuf ; c’est une imprudence, un moment d’absence, mais il tombe, pouf ! dans la paille : la fermière était prévoyante ; combien de poèmes brisés que ne recueille aucun recueil." ** 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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