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Lagune


Picotto

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Lagune

 

Une froide conscience,
M'éclaire sur son état,
Pleine comme le bruit,
C'est une porte s'abattant sur le fantasme,
Insolente comme les foules,
Elle a cette même complaisance,
Que peut avoir la Lune,
En dévisageant le jour.

 

Nous n'avons rien trouvé,
Rien de suffisamment réel,
Pour être traîné jusqu'ici,
Et rien ne semble vouloir nous accompagner.
Lui comme une ombre,
Nous sommes une meute,
Nous sommes seuls,
C'est ainsi,
C'est idéal.

 

Il y a ce décor,
Nous y sommes sobres,
Dangereusement lucides.
C'est un plongeon,
En plein cœur de nos tripes,
Aigries et remuées de vagues tourments,
Ceux dont on perd la trace,
Venant ainsi de toutes parts,
Ils sont les requins sous la barque.


Pour ce voyage,
Je suis le parfait complice.
Tout cela tient plus de la traque,
Nous sommes nos propres prédateurs,
Nous le sommes pour toujours.


C'est lui contre moi,
Et lui,
Sous mes lanternes,
Aux lueurs de l'ennui,
Se balance,
Laissant l'aléa nous guider.
Comment ne pas s’y perdre ?
Pourquoi ne pas céder à la déroute ?
D’un pas lent,
Terne,
Errons en lui,
Sous le ciel luisant,
Sous ces feux qui jamais ne faiblissent.
Que cet égarement soit sans égal,
Qu’il envahisse toutes choses.

 

Les escales sont nombreuses,
La traversée est agitée,
Et sobre,
C'est encore plus brut,
Plus évident,
La douceur des rêves est loin d’ici.

 

L'un en l'autre,
Nous voyons,
Tout ce que la nature,
A su faire de plus sauvage,
L'instinct,
La pulsion,
L'autodestruction.

 

L'un en l'autre nous savons,
Qu'il n'y a pas d'humanité,
Que des lambeaux,
Qu’il n’y aura jamais de corps,
Mais bien que des hommes,
S'effondrant pour toujours.

 

C'est le réveil,
Le retour au port.
Des pas et des pas,
Froissent le sol dans les graviers,
Tout autour de mes sens.
Il s'est enfuit,
M'a échappé,
Nous ne sommes plus seuls,
Il n'y a plus que moi.
Lui évaporé me guette,
Quelque part,
Comme une proie,
Je le sais.

 

Devant moi apparaissent à nouveau,
Tous ces diamants,
Suintant d'incomplétude,
Dans leur brouillard opaque,
Ils se consument dans le plaisir,
Jouissant de ce que leurs reflets,
Leurs offrent de l'immonde.
Cet immonde crié par tous les vents,
Chuchoté dans chaque souffles.

 

Tant de diamants,
Que tant d'étoiles,
S'échinent à faire briller,
S'entrechoquent aveuglement,
Sans cesse les uns,
Contre les autres,
Et les autres,
Contre les ruines.

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