Partager Posté(e) 21 octobre 2019 (modifié) C'est de Sacramento où le fleuve éponyme Donne à l'American River un rendez-vous Que je traçais ma route au tréfonds d'un abîme De tristesse infinie et l'âme au garde-à-vous. Dans ma Lamborghini, je n'en menais pas large, Nulle part où crécher par cette nuit torride Que ne jugulait pas la fraîche clim de barge Cristallisant mes pleurs tout au long de mes rides. Il fallait me purger, direction Montana, L'esprit et le larfeuille en la ville fantôme Au milieu du désert prisé de la mafia, Las Vegas de fortune, où la thune s'empaume. Réservant une suite, y déposant ma peine, Je courus m'essayer dans cet endroit maudit Sur des bandits manchots qui jouent de la déveine D'un pauvre enfant de riche en proie au rififi. Une femme au sein lourd rendit ma queue légère, S'offrit de soulager en bonne compagnie L'argent qui me pesait et m'assignait à terre, Moi qui ne savais plus m'amuser dans la vie. je sautai trois de ses copines pour la route Et au petit matin sans demander mon reste, Ma caisse m'emporta vers la frontière, toute ! Traversant le Rio, fuyant comme la peste. Dans ma folle équipée, me fut donné à voir Non loin de mes rancœurs, et sur les bords de l'eau La loutre et son petit, gravés dans ma mémoire, Tendresse d'un instant dénouant l'écheveau. J'épousai le Mexique et une Mexicaine. Nous eûmes trois lardons, une fille et deux gars Que je chéris depuis. Finie la prétentaine, For l'envie qui me tient d'aller sur la Volga. Les gars de la marine pourront bien se brosser, Je souhaite aujourd'hui dépenser mon argent Avec mes marmousets et à Guadalupe Faire de la plongée sur l'île aux flambergeants. Comprends mon cher ami qu'il vaut mieux être riche Si on est dépressif ; que le pauvre est plus pauvre De ne pas être riche. Préfère donc la triche À l'honnête trépas. Rien ne rime avec pauvre. Modifié 22 octobre 2019 par Marc Hiver 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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