Partager Posté(e) 13 octobre 2019 Tu me parlais des cerisiers sauvages dont tu guettais les premières fleurs, dès que tu en apercevais une, tu prenais ton sac à dos rejoindre le chemin qui devenait blanc avant la fin de la soirée et puis, tu as grandi, tu es venu creuser la rivière qui recevait leurs pétales, tu as pris tout les graviers, tu as taillé le rocher, tu as déplacé le courant, tu as détruit les regards amoureux, tu as coupé les cerisiers, les parois de ton intérieur se sont habillées de machines croqueuses, dévoreuses, hautes et géantes, mais ce matin tu te souviens, à fleur de peau, les parois que tu croyais solides craquent, s'effilochent, une vieille peinture écaillée, les cerisiers refleuriront si tu reviens vers eux. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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