Partager Posté(e) 10 octobre 2019 (modifié) Je me suis réveillé dans la joie du Seigneur, Pourtant la veille au soir, ce n'était pas gagné. Et si je vous contais ce qui m'est arrivé ? Qu'un ressenti sans honte exorcise ma peur ! Ma femme étant partie chez un de ses amants, Je disposais enfin d'une nuit tranquilos, D'un bon plateau-repas, d'une Desperados. Et la pleine lune brillait au firmament. Je sors le guéridon pour mieux communiquer Et invoquer mes morts, tout du moins ceux qui valent Qu'on s'attache à leur âme, car où serait le mal D'avoir de l'empathie, de ne pas oublier ? Je demande à ma mère, en un premier contact Avec son au-delà, la vie qu'il fait là-haut. Et moult coups brefs et longs litanisent ses maux, Qu'en l'EHPAD éternel les saints manquent de tact. Sur ce, la voisine frappe contre le mur, Ne supportant guère l'impact du guéridon. Son mari de descendre et voilà la baston Quand minuit sonne l'heure au carillon qui dure ! À l'arrivée des flics, je m'empare d'un flingue Et sulfate illico presto le forcené Avant qu'un policier neutralise in fine Et mon corps et mes pleurs en cette nuit de dingue. J'ai retrouvé ma mère, ô ciel ! mais à quel prix ! Celui de perdre une femme arrimée à la Terre. Je sais que ses amants, c'était pour s'donner d'l'air, Jamais plus dans mes bras serrerai ma perdrix. Moralité Savoure ton cocuage à condition, pour sûr, Quand tes cornes poussent, de ne pleurer maman — Autrefois ici-bas, plus tard au firmament — Bride ton guéridon afin qu'esprits murmurent. Modifié 10 octobre 2019 par Marc Hiver 2 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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