Partager Posté(e) 5 octobre 2019 Les brumes de l'automne En vagues monotones Enlacent les platanes Aux coiffes de gitanes, La flèche d'un clocher Se fond dans le passé Comme le mât hanté D'un vaisseau hollandais, Le vent balaie furieux Sur les trottoirs pluvieux Les cheveux flamboyants Des érables flottants, Tandis qu'au loin s'éveillent Les sinistres corneilles Croassant en sarabande De sombres révérendes. Sous les auvents frileux Aux murmures anxieux Quelques chaises sonores Se souviennent encore Des amants de la veille Et des lueurs vermeilles Qu'un soleil déclinant Offraient aux soupirants. Les chats noirs des gouttières Miaulent en concert Alors qu'un vieux mendiant Grelotte en maudissant: "Les zincs sont dézingués, Et j'erre halluciné Comme un gnome chagrin Qui claudique en chemin". Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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