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Chant 4 La Révélation


Marc Hiver

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J'ai traduit en français ce poème épique, cette chanson « de geste » du proto-flamand, un dialecte germanique du bas-francique. j'ai essayé tout modestement de rendre la beauté de ses alexandrins. Voici le chant final 4. Vous trouverez ci-dessous les liens vers les chants 1,2 et 3 sur AP.

 

La chanson du tueur en série - chant 1 - La plainte des victimes

La chanson du tueur en série - chant 2 - Une enquête à la peine

La chanson du tueur en série - chant 3 - Un aveu dérisoire

 

Chant 4 La Révélation

 

Avec la mort d'Homère, aveugle et inspiré,

Cet aède génial, ce vieillard légendaire,

Des quais du port d'Anvers, la lumineuse bouée,

S'inachevait l'histoire au grand dam des dockers.

 

Heureusement pour moi, au cœur du Cotentin,

Un barde du bocage, en un texte apocryphe,

Termina la chanson, du dialecte par'chin

Que je maîtrise bien, dont je connais la griffe !

 

Marc Hiver y narrait comme belle Milouze

Résolut son enquête en recevant l'aveu

Du bon géant barbu à la tête de blues

Dans la salle d'attente, urgences des murs bleus.

 

L'inspectrice véloce en sa féminité

Durement arrachée au sort de la naissance

Ne serait pas encline à se laisser berner

Par un féminicide et ses excuses rances.

 

Lors, elle recueillit de la bouche tordue

Cette douleur d'un homme en proie au seul souci

De savoir si au bloc, à un fil suspendue,

La femme survivrait. L'enquêtrice comprit.

 

L'enquêtrice comprit que l'amoureux transi

Débarquant sur Terre recherchait une fille

Qu'il se croyait promise hors de sa galaxie

Et que depuis des jours, ne trouvait cette fille.

 

Milouze saisit aussi que l'autoproclamé

E.T. s'imaginait dans la peau d'un Oreste

— L'enfer sur la Terre, climax de l'épopée —

Sauver son Eurydice et fuir comme la peste.

 

Dans son délire, quid des victimes, mobiles,

Si passées le Léthé ne vivent que des ombres

Qu'on ne peut molester dans le monde si vil

Des cauchemars de nuit qu'un clair de Terre obombre ?

 

Dans la déposition qui s'autodétruirait

En fumée sous les yeux d'une hardie policière ;

Quand le noble barbu en douce s'enfuirait

Avecque sa compagne en traversant l'éther ;

 

Milouzette, à l'aune de sa propre expérience,

Sourirait en pensant aux esclaves terrestres

Pour qui serial killer — en médiatique transe —

Devient superhéros, mais sans statue équestre !

 

Transsexuelle Milouze, aux dires de Shakespeare,

Notre vie n'est qu'un rêve éveillé et, pour peu

Que nous en jouissions tous du meilleur et du pire,

Nous nous réveillerons sans monter jusqu'aux cieux.

 

FIN

 

 

Modifié par Marc Hiver
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