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Chant 2 Une enquête à la peine


Marc Hiver

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Citation

J'ai traduit en français ce poème épique, cette chanson « de geste » du proto-flamand, un dialecte germanique du bas-francique. j'ai essayé tout modestement de rendre la beauté de ses alexandrins. Voici le chant 2. Vous trouverez ci-dessous le lien vers le chant 1 sur AP.

 

La chanson du tueur en série - chant 1 - La plainte des victimes

 

 

Chant 2 Une enquête à la peine.

 

Je ne suis pas Homère, hoqueta le vieillard,

Et sur le port d'Anvers l'aurore aux doigts de rose

Ne salua jamais du soleil la victoire

De l'amour sur la mort, engluée et morose.

 

L'inspectrice Milouze osa dans la bataille

Du bien contre le mal défier le malheur

Qui s'abattait sur nous, flamingants que l'on raille

Dans quelques rengaines dépourvues de grandeur.

 

La première victime, au faubourg de la ville

Huit jours après le crime, montrait de la charogne

Les funestes appas, une bouillie débile

Dans les brumes du nord au son du vent qui grogne.

 

Le second holocauste, à vierge que veux-tu,

Dépassait en horreur tout ce qui fût à voir

D'un corps de jolie femme au bord d'une avenue

Dont très sauvagement on avait tu la gloire.

 

Suite de l'hécatombe, au bord de ce canal,

Milouze y constata à s'en mordre les doigts

Combien au déballé, et ce n'est pas banal,

Le monstre avait laissé sans un égard ses proies.

 

L'inspectrice en son for nota cette remarque

- Confirmée par la suite au cours de l'autopsie -

Qu'aucune fût violée juste avant que les Parques

entraînassent leur âme en un antre maudit.

 

Le pauvre vieux cracha pour s'éclaircir la gorge,

Car cette évocation lui suffoquait l'esprit

Et sa voix étouffée au souffle d'une forge

Que je devinai fort au seuil de l'agonie.

 

Cette enquête, Milouze en saisissait le flou

Au dur des cadavres jalonnant la kyrielle

De tous ces yeux vitreux qui réclamaient qu'un fou

Sur d'autres vivantes ne jetât plus son fiel.

 

À suivre chant 3 : Un aveu dérisoire

 

Modifié par Marc Hiver
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