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Rick Tuss


Frédéric Cogno

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Il apparaît fantôme

Ou graine duveteuse,

Nu, tel le premier homme

Sur la scène rêveuse,

 

Pour feuilleter les brumes

Et nos failles humaines,

La flammèche se plume

Et la salle incertaine,

 

Dans l'ouïe végétale

Se tait, les torts tournés

Vers cet ombre sans galbe

Au corps d'un E muet.

 

Rick tu sais qu'à ce jour

Nous rêvons d'autres cimes,

Mais nos cœurs sont trop lourds

Et nos ailes infirmes.

 

 

C'est un pas silencieux,

Rien qu'un souffle diaphane,

Un blanc sentencieux

Sur nos visions en panne.

 

Il se fait oisillon,

Tombe rosée ou miel,

L'espace est son sillon

Meringué d'éternel.

 

Ailleurs et nullepart

Soudain apprivoisés,

Il se colle au regard

Foudroyant des objets.

 

Rick tu signes l'émoi

De nos miroirs victimes,

Chaque geste de foi

Nous éclaire l’Énigme.

 

 

Ses lèvres lèvent l'ancre,

Embarquent son sourire

Et tous nous vilains chancres

Rejoignent le navire.

 

Barreur nuage au pont

Au grand cœur sans volière,

Des vagues sur son front

Effacent nos misères,

 

Le poids qui fait survivre,

Et ses yeux bleus hissés

Lancent la mer à suivre

Vers une aube à tisser.

 

Rick tu saignes le chant

Que le silence rime,

Tes tics, tes tocs, pouls lent,

Est-ce l'âme et sa lime?

 

 

Soudain, toujours plus pâle,

Il tombe et se relève,

Il court après un châle,

Le parfum de ses rêves.

 

Puis succombe à genoux,

Ne sachant trop que taire

Devant ces cheveux roux,

Cet inconnu de plaire.

 

Et, il a mal, il ploie,

Quand vient le mieux-aimé,

Quand la scène est pour trois,

Lui-seul reste à pleurer.

 

Rick Tuss, ne t'en fais pas,

L'amour n'est pas la dîme

A payer ici bas

Pour tous les pantomimes!

 

 

Il n'y a plus de sève

Dans ses muscles voyelles,

Le spectacle s'achève

Sur des lèvres cruelles,

 

Sur des yeux sans merci,

Et son âme en sanglot,

Son halo incompris,

Tel le cri du roseau,

 

Souffriront sans rictus,

En se brisant à peine,

Dans le secret motus,

Dans le noir des déveines.

 

Je t'aime mon ami!...

Viens! Fais-toi l'éponyme

Des fleurs de paradis,

Loin, loin, de cet abîme...

 

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