Connecté Partager Posté(e) 19 septembre 2019 A travers ces si petites fenêtres où la lumière entre si mal, si peu, j'attends la nuit dans l'ombre du vieux hêtre où flâne sans cesse un souvenir douloureux sans toi je n'ai pu qu'être si mal, si peu, à travers le miroir, nos silhouettes dansent encore quand il pleut j'aime le parfum âcre du souvenir dans son pâle rayon je me sens renaître, le vent qui souffle, les sentiers qui respirent je cours pieds-nus dans leurs guêtres à travers ces si petites fenêtres où la lumière entre si mal, si peu, j'appelle la nuit sous le vieux hêtre où flânent des ombres bleues un matin est venue l'alouette elle a cassé le miroir et moi, à travers mes si petites fenêtres j'ai vu qu'ils avaient coupé le hêtre voilà nos initiales sont parties sur le gros cœur fléché dans l'écorce la maison est vendue elle n'avait pas de prix ils ont brûlé nos cœurs de gosses à travers ces si petites fenêtres avant de m'en aller, j'ai cassé tous les carreaux j'ai caressé notre vieux hêtre et j'ai couru, couru, pleurant dans les ruisseaux Les douleurs, soudain s'arrêtent la lumière entre si bien, si feu, il n'y a plus de fenêtres la porte claque comme un adieu sur les routes, en ai-je vu encore des hêtres, et toujours cette question d'enfance être ou ne pas être … Mais fallait bien que j'avance. Chaque respir. (J.E. Sept, 2019) 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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