Partager Posté(e) 13 septembre 2019 Il neigeait en tempête sur le Potomac, Treize janvier mille neuf cent quatre-vingt-deux Sur le vol quatre-vingt-dix. Prenant place en queue De l'appareil, j'étais ravi du tomahawk Acheté le matin dans la réserve indienne, Non loin de Black Hills de triste memory Quand George Crook de ses effectifs y perdit Une moitié au cours des guerres indigènes. Notre Boeing 737 d'Air Florida, Juste après un décollage mouvementé, S'était dans le fleuve par ce froid abîmé, La scène se déroulant sous les caméras De télévision. Chacun se rappelle encore, Malgré l'héroïsme de certains passagers, Qu'il n'y eut que cinq survivants, dont deux blessés Sur les soixante-dix-neuf personnes à bord. Moi, je ne dois la vie qu'au sacré tomahawk Quand il me vint l'idée de m'accrocher au tronc Charrié dans un chaos de glace sauvageon Des chutes déchaînant les eaux du Potomac. Lors, devins animiste, écolo et Indien Vénérant cette hache au creux de ma mémoire Qui sur ma cheminée s'expose en grande gloire Nichée au bocage de mon fier Cotentin. Toi le horsain, étranger à la Normandie, S'il t'arrive d'échapper au réchauffement Climatique, souviens-toi de ces pauvres gens Qui moururent de froid en ces États-Unis. Le trop chaud, le trop froid n'est pas bon aux humains Qui se baignent en avion dans le Potomac, Sans ce soucier d'emporter a good tomahawk Acheté pour de rien et en bagage à main ! Désormais, je n'arpente les rues de Cherbourg Qu'avec hache à la ceinture et un parapluie. Je sais qu'il me pardonnera, Jacques Demy, D'américaniser son histoire d'amour. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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