Connecté Partager Posté(e) 11 septembre 2019 (modifié) Tombe lentement, la première feuille rousse. Tu lâches les mains de la mer et attrapes celles de la terre ô ces bras douloureux comme le lierre qui tient chaud aux maisons ô la nacre des liserons ! Par monts, par eau sanglote comme l'automne dans les bains de sang et l'odeur des châtaignes sur les chemins de personne écoute les cris dans les feuilles qui tombent écoule tes écrits coulent les encriers ! Le temps, parfois, s'arrête. Tu sèmeras sans le dire les colères de l'océan et tous les soupirs de la terre des mécréants la chaleur se disperse ici c'est sécheresse là c'est trop-plein ici c'est famine là c'est vermine L'été fut trop long, cette automne délicieuse, l'hiver sera court le printemps, s'en souviendra-t-on ? Un jour, peut-être, les océans déborderont des larmes de la terre il n'y aura plus de saisons mais nous … où serons nous, mon frère ? Allez viens, prends ma main. Regardons, lentement, tomber la première feuille rousse … c'est peut-être la dernière. (J.E. septembre 2019) Modifié 11 septembre 2019 par Joailes 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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