Partager Posté(e) 11 septembre 2019 C’était, il y a déjà pas mal d’années, je crois. C’était donc à l’époque où l’on prenait son temps. Sur notre table basse un gracieux plat de bois, Rempli d’un blanc couscous ô combien succulent. Le soir, à la maison, nous écoutions grand-mère, Devant l’âtre si noir, raconter des histoires. Sur les braises carmin chantait la théière Où mijotait ce thé que nous allions boire. À l’école, on lisait des vers de grands auteurs, Je n’avais d’yeux que pour la jolie maîtresse. À la récréation, nous jouions sans heurts. Partout, le maître mot, c’était la politesse. Dans les ateliers, le front perlé de sueur, De besogneuses gens trimaient sans rechigner. Et, à la nuit tombante, à la pâle lueur Des réverbères verts, on les voyait rentrer Dans leur vieux galetas. Très heureux d’être utiles, De servir le pays, de gagner quelques sous. On ne rêvait jamais de ces lointaines îles Ni des palais des tsars, ni de l’or du Pérou. Il m’arrive parfois de songer à ces bons Moments et mes deux yeux de se remplir de larmes. Maintenant, dans un ciel noir planent des faucons. La vie d’aujourd’hui a donc beaucoup moins de charme. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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