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Circulations à double sens dessus dessous


Christian Bello

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CIRCULATIONS A DOUBLE SENS DESSUS DESSOUS

(cirques sans quêtes ni queues ni crêtes)

 

Devant la profondeur et l'épaisseur d'une feuille blanche

S'efface derrière le crayon le droit à l'oubli à la différence

Lire entre les lignes le manuel de l'intellectuel

Voir le Monde dans le viseur du visiteur informel

A travers les âges du dinosaure aux faux cils

Boire un Scotch en Ecosse dans l'exil plus facile

Apprendre le serment d'Hippocrate à Kos l'asile docile

Lassé tu sillonnes apolitique et fais un canin la laisse au cou

Un félin les fesses à poil libre échangiste sans être libre du tout

De changer d'échanger Big Brother is watching you only you

1984 j'avais vingt ans les idéaux idiots les idiots idéaux

A l'insu de leur plein gré s'ils veulent ces moutons seront veaux

Je réfléchis en vous quand je panse mes plaies

Peu importe je pense je plais je déplais s'il vous plait

Idéaux à vue basse à courte très courte échelle

Idées dyalisées à coups de règnes sempiternels

Dresseurs de matous insoumis des matons décadents

Sans murs sans murmure s'enmurrent

Sans santé sans dents sans descendants

Sans domicile sans peur et sans reproche

Devant la feuille blanche je te sens proche

Sans soucis sans rien sans dents de scie

Sensible densité sentinelle qui lance des cris

Des criques qu'on balance ridicules minuscules migrants

D'accord et à cris dos de lins d'acrylique brillant

Dans l'eau leur matière à réfection oeil pour oeil sang pour sang

Je sens le vent cinglant de la révolte de la honte sanglante

La lutte des places sur Terre notre territoire enterrée vivante

Sans queue ni tête ni quête s'enferme s'enterre s'enlise

Pourquoi tous ces tordus se penchent sur la tour de Pise

Sensiblerie d'Occident repu d'insanités sanitaires

Santé un autre verre santé on reboit à nos frontières

Sans famille sans frontière sans papier passent les ports

Fous d'adieux et footeuses de merde regardent sans effort

La feuille noircit brunit plus de place aux légères candeurs

La profondeur et l'épaisseur du trait se consumment en pleurs

Lady Gaga au Nicaragua appelle Haroun Tazieff pour éteindre le volcan

L'épaisseur d'une feuille et la profondeur des glaciers jusqu'à quand

Le service RH faisait du nettoyage je postulais pour les aider au ménage

Sans queue ni tête ni quête le plantigrade rétrograde

Ces partis si dispendieux si pandémiques en rade

Près d'un port basque ça sent le lomo piperade

Cette tambouille d'Homo Erectus et sapiens

Né en dernier dans le berceau païen

La pédophilie odieuse les pédophiles odieux

Lézards couchés leurs arts cochons face aux cieux

Facétieux ces arts de la rue partagée au lard d'autrui

Les cirques de César son droit de morts ou de vies

Des craies de tableau noir expliquent la tactique

L'ennemi le front dégarni vaincu en politique

Sa peruque lui offre une juste chute

Son sosie sangsue te voit te bute

Ton squelette se fête

L'athlète allaite s'arrête

Comment un roman composé de mots peut-il être masculin

Sur la feuille enfanté par des lettres voyelles consonnes féminines

Histoire commencée romancée de traits fins très fins

Partie en thalasso dans ton Lhassa t'enlacer enfin en partie fine

L'athlète arrête allaite

Son squelette se fête

L'idéal lisez les sources claires

Buvez thé café maté et bière

A base d'eaux pures où les canards se déchaînent

Le berger hébergé gangsterroriste schizophrène

Emotion extrême sans haine ce qui les freine

Je fredonne las en Ré qui aime les requiems

Le coup de crayon de soleil sur l'épiderme

Cette feuille blanche lettre verte non recommandée

Avec un accusé de déception des énoncés dénoncés

L'extinction des feux pachydermes en voie de disparition

Les lendemains déchantent René Char d'assaut sur Breton

Des cirques sans clown brillent par leur présence

Montagneuse d'ailleurs de nulle part je pense

En cet hiver sec dans le jardin sèchent mes pensées florales

Je défalque mon absence de crédit accidentesque je râle

Manger du Vian Dac Pierre pour voir le pré vert à thé

Et instruire un arrêté pour continuer l'interdiction d'arrêter

Je continue donc de remplir cette feuille noircie

De pitreries clownesques dignes d'un cirque pour petits

Tout petits petits ces mots sans queue ni quête

Quand tu dis que je sens mauvais qui pète

Quand ma damnée Irma aux îles contrepète

Ces héros silencieux du rio Ebro

Dorment rejoindre ces zèbres au point zéro

En ces circonlocutions dignes de Franco.

C'est la fin mes lignes ont tout noirci

Je me rends à vous me voilà me voici.

 

 

 

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