Partager Posté(e) 26 août 2019 Je t’ai perdue dans les vents marbrés d’octobre, Ô si tu savais comme mes entrailles ont sombré ! Jusqu’à mon premier cri, cette lumière encombrée De promesses, ce mois de juin où pleurent les ombres. Dans l’abime des douleurs, où le mot se tait, J’ai jeté un genou à terre, à l’aube fanée, Aux nuits anciennes, bien plus que surannées, Où des levants trop sages savaient qu’ils nous mentaient. Dans les soirs monotones je repense à nous, En un si vaste souvenir où, s’éloignant, Ta silhouette s’évapore en un cœur saignant, Sur les marches du temps qu’un ciel trop noir dénoue. Est-ce l’heure où tout soudain s’abandonne ? Est-ce là cette éternelle blessure dont la douleur Ne se tait jamais et ne puis dire la couleur ? Est-ce toi dont l’absence ne tait ce que tu fredonnes. Je t’ai perdue dans les vents pressés d’un ailleurs, Dans la tristesse d’un jour, à la porte d’un tombeau, Et l’enfant qui fut a sombré sous le mince flambeau De ton sourire en allé, sur ta tombe sans fleur. Maman 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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