~ Les commentaires sur les sujets sont uniquement visibles des membres de notre communauté ~
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Doit contenir au moins 3 caractères.

Aller au contenu

L’aube du sixième jour


Julien Ertveld

Messages recommandés

Le soleil de l’aube sur la lande apparaissait.

Les bruyères roses et blanches se teintaient

Du rougeoiement des rayons chargés de bruine

Elles bruissaient longuement sous la brise marine

Une abeille bourdonna, déjà lourde d’un butin odorant

Une mouette s’envola, plongeant vers la mer en criant

bientôt imitée par une foule d’autres, tournoyant et piaillant

Deux jeunes lapins se poursuivaient de pierre en pierre

Ne laissant voir dans les herbes, que leurs blancs derrières

L’un des deux culbuta, vivement assaillit par l’autre

Et tous gaiement, dans le soleil levant se vautrent

Se roulant en bondissant dans l’herbe humide

Sous l’œil d’un goéland, au-dessus d’eux planant, impavide.


 

Le sifflement d’abord, les figea, oreilles agitées, inquiets

Puis il y eut ce grand bruit , là, tout près d’eux, trop près

L’obus envoya ses éclats et hacha les bruyères

Et hacha les jeunes lapins, tous deux frères

N’ayant en eux qu’une grande soif de fraternel amour

Ils furent les premiers morts de ce sixième jour

Du sixième mois de la mille neuf cent quarante quatrième

Année de l’ère que l’on a dite, chrétienne.


 

  • Merci 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...