Partager Posté(e) 14 août 2019 Il m’arrive parfois de sombrer, en un sanglot Venu de trop loin, avec ces douleurs traînant Sur le mauve des jours, agonisant sur mes mots, Ces ailes si grandes, mes soleils vont se voilant. Ah ! mes amis, pardonnez cette plume noire, Elle cherche ce vent malin des petits matins Qui, sur les rameaux fleuris, chante jusqu'au soir Les mélopées échafaudant des rêves anciens. J’entends un adagio de Ravel, et je tombe Dans l’éclaircie pauvre de tous mes orages, Des fiançailles pleurant, là, au pied des tombes, De mes larmes en allées qui n’ont plus d’âge. Je vois ce ventre inondé de vie, ce cri Solitaire submergé par de roux automnes, Faut-il qu’à la dernière saison j’en ai l’oubli. Ô tristesse ! tairas tu ce que tu fredonnes, Ma main, sous l’encre, jetant dans un ciel creux Des mots, leur nudité aux portes éphémères, Cette lumière indécise d’un serment trop vieux Où passent les ombres chargées de misère. Bientôt ma main, ma pauvre main, n’écrira plus, Les soleils noirs où flirte l’oiseau en partance, Vers ces pays bleus où il n’est point d’inconnu, Où le temps s’est arrêté avec l’absence. 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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