Partager Posté(e) 12 août 2018 Je suis dans chaque chose vue, Vague rumeur au doux printemps, En l’orée, la sente imprévue, La seconde au pas de l’instant. Je suis l’arche multicolore Dans l’onde où la nuée s’éprend, Le songe que nul ne déplore, Le chant que la lèvre reprend. Je suis le doute dans l’absence L’inquiétude comme flamme, Le cœur qui bat dans le silence, En ce qui tord et pourfend l’âme. Et ce qui rompt dans la nuit bleue L’espérance d’un corps exsangue, La lie du cauchemar affreux, Le sang au bord de la harangue. Et malgré tout, reprise au jour, La vaine déambulation, En notre main le geste gourd, De soi la morne amputation. Et l’œil qui se projette, flou, Scorie dans le cœur du réel, Agrippé à ce qui nous floue Dans la fuite, sempiternel. Aussi, d’une voix insensée, L’enharmonique sous le ciel, Musique d’ombre, de pensée, L’attente au chœur sacrificiel. Je suis ainsi ce vain miroir Qui ne jauge que l’apparence, Piégé aux ressources du voir, Oripeau de toute ignorance. mai 2012 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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