Partager Posté(e) 8 août 2019 Au tronc de l'arbre serpentent les rides creuses d'un océan profond plus vaste chaque jour sous le soleil lointain d'un pays qui s'en va A l'écorce de l'arbre s'impriment des images s'émiettent des prénoms s'endorment des parfums bercés par le feuillage par la brise du soir qui soupire au couchant Aux pieds de l'arbre s'inscrivent des chemins s'évadent des saisons chavirent des printemps terminés de doigts gourds que le gel a figés dans l'étreinte d'hier Racines offrandes faites aux hommes nourritures profuses élixirs fascinants Racines dans le fond de mes poches suinte votre sève Aux veines de la pierre s'abreuve un long troupeau aux blessures terribles aux cicatrices blêmes béantes à l'horizon sur le marbre des bras sur la mémoire blanche Au ventre de la pierre s'alignent d'autres pierres dressées au souvenir du vent sur le désert des eaux contre la dune du soleil sur le feu des orages sur la peine Sur le grain de la pierre surgissent des bourgeons grandissent des velours scintillent des retours des noces endiablées des baptêmes bleutés des deuils ferroviaires Culture germination des cris communion des regards ancestrale figure Culture ta haine et ton amour sur ma langue se gonflent Aux branches de la haie s'accouplent des merles noirs s'agitent des vipères s'assoupissent des loirs aux mornes conseils de sages indécis et soumis corrompus à jamais A l'ombre de la haie la société sécrète des alliances verbales des complots de bois vert des appétits voraces tyranniques et pervers Au verbe de la haie se forment des armées au plumage sévère au bec dur et vengeur qui portent au sillon le sang noir du corbeau et du coucou menteur Frontière clôture exigüe nasse tentaculaire fil de fer barbelé Frontière à tes vaniteuses branches se dresse l'intolérance 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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