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Poésie quand tu m'as possédée (1)


Joailes

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Et dire que je me crève la rate depuis l'âge de neuf ans à écrire des poèmes pour faire fondre qui je ne sais pas, avec de beaux mots comme ceux de Victor Hugo, ce beau de l'air et puis tant d'autres ; j'en ai réussi quelques uns qui ont été publiés dans le reflet des chaumières, en 1877.

Les femmes que voici s'autorisaient une petite pause, peut-être la vingt quatrième heure de leur journée, pour lire quelques secondes en attendant le maître de maison, dans le reflet de leurs chaumières elles puisaient un peu de joie,  elles avaient déjà leur magazine que voilà 

depuis pff … les temps ont drôlement changé on est passé au rap le reste à la trappe alors faut bien gagner sa croûte, c'est plus difficile quand on est peintre ou musicien, il faut du matos sinon t'es rien, à moins qu'il y ait une voix, imagine l'écrivain qui n'a besoin de rien pour écrire il peut fabriquer son encre lui-même alors l'écrivain prolifère, on devient écrivain par tout un tas de cheminements inconnus, j'ai même entendu dire qu'il y avait des gens sous-payés pour écrire les livres de ceux qui ne savent pas écrire, enfin vous voyez j'ai cru comprendre que j'écrivais pour rien, pour personne et pourtant, depuis si longtemps .

Je me relis, des fois, je réécris, je jongle avec les mots qui veulent dire autre chose  ils se transforment soudain l'élan n'est plus le même. 

 

Le temps a fait des parchemins, sur les visages et les écrits, que faire de tout cela  c'est normal m'a dit la psy qui a commencé en pirogue  et a fini en fiacre à force d'écouter les autres elle a fini par oublier ses voix et du coup ça l'a aidée c'est réciproque sauf qu'elle ne paye plus les séances, moi oui.

Bon, je m'égare. Je sais bien que ça n'intéresse personne et je n'aurai même plus envie de publier la suite, c'est bien le moindre, pour ne pas déranger ; je passerai à autre chose, alors j'essaie de tout dire en une fois mais c'est impossible je découpe et j'ai des milliers de poème courts

 

un maître de je ne sais plus quelle matière m'a dit essayez de faire plus court, laissez le lecteur en haleine … que voulait-il dire ? Croyait-il qu'un jour je sentirai l'haleine de mes lecteurs dans l'instant présent, comme quand le vent souffle et que toutes les algues se déploient ? 

Que tu as tant de choses à dire que tu étouffes presque ? 

C'est tellement fort que tu ne peux qu'écrire ou mourir ?

J'ai attendu les marées à chaque fois. 

 

Faire plus court, faire plus long, faire autrement.

Rester soi-même, pas possible ? 

(J.E. Petites histoires ordinaires - août 2019) 

Modifié par Joailes
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