Partager Posté(e) 31 juillet 2019 Traverser le long boulevard aux regards mixtes, les chevilles blessées par les pavés moqueurs, les bousculades de zombies, je me demande si j'existe j'ai le torticolis, mal à la tête et mal au cœur traverser les rues grouillantes et les cris multilingues les musiques marteau-piqueur et les bastringues la survie en zig-zag sur les rails du tramway, j'ai perdu un sac, des lunettes, des papiers. No way ! Il m'est un chemin qui efface tout ça un chemin qui serpente entre les acacias, les arbousiers, avec leur nez de pitre, et des souches géantes comme des pupitres. C'est un chemin de rien qui mène à tout. A l'automne, les chênes y sont roux, au printemps, les parfums rendent fous et l'hiver, les veillées sont fraternité devant la cheminée ! A travers tous mes pores, je suis de ces gens-là qui décrochent les guitares et écoutent les murs. Alors, je redeviens moi, j'enlève mes chaussures et le masque grotesque de mes déconfitures. J'arrive, enfin, dans mon nid hors de vue il me reste tout et je suis toute nue. (J.E. ) 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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