Partager Posté(e) 25 juillet 2019 Dans ces moments-là il y avait tant de joie les fils de barbe à papa roses et délicats s'empêtraient dans les archets, s'envolaient comme les bulles de savon magiques qui sortaient des petites boîtes jaunes avec leur pipette en forme de O couleur du ciel ô ces violons, ces orgues ! Et puis dans la piscine en plastique j'ai pêché trois canards j'étais si fière dans les yeux de papa ! On ramenait des peluches, des ballons et on s'en foutait des autres choses, l'air était chargé de ces parfums de gaufres, de caramel, de cacahuètes grillées et de voitures tamponnées pour rire Tout le monde riait, criait, de joie, de peur, de rien. Et puis on regagnait la caravane, quand la nuit était finie, sur un parking géant, à côté du chaudron cuivré de pralines où je pêchais toujours quelques restes de sucre rouge dont mes doigts gardaient l'arôme pour que je puisse sucer mon pouce quelques heures. Je n'aurais pas échangé ma place, à ce moment là, contre celle d'un pêcheur. (J.E. petites histoires ordinaires - juillet 2019) Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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