Partager Posté(e) 23 juillet 2019 Ma plume a la mine du néant. Son encre s'épuise de son sang Et grandit l'effort de faire un vers Quand je tousse de la terre. J'ai dénudé toutes mes muses. Plus aucune ne m'inspire, ne m'amuse. Le ciel chaque jour me gronde En rendant infertile l'art que je féconde. Encore le Ciel et les nuages ! Ai-je assez écorché les pages Par le stylo bleu et le lyrisme Ou par ma joie et mon pessimisme ? Je suis là, à continuer de gratter. Mon ongle vient à lui-même se ronger, Desespéré des sentiments qui pululent, Comme du soleil qui se lève sur ma lunule. La mort, elle m'attend toujours Dans une petite boîte de velours. Merci, c'est agréable, j'y penserais Quand mon lit m'aura tué pour de vrai. Sur mon papier : "Est-ce la fin ?" La poésie m'a répondu ce matin. Au revoir, plus rien ne m'enchante. Dans ma tête, plus rien ne chante, La nature y pourrit, c'est son sort Et, à jamais, le lyrisme sera mort. Au revoir, ma dernière muse, Celle qui longtemps s'use, A la manière de la sucette, Sous la langue des oubliettes. 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés