Partager Posté(e) 17 juillet 2019 (modifié) Au cœur du cœur de Troyes Près des quais Jai flâné à l’écoute des bruits Au fond de ma poitrine En songe tes mains tièdes ont enlacé mes doigts J'ai posé sur ton buste mon visage fatigué J’ai foulé le pavé de mes pieds maladroits J’ai feins l’équilibriste arpentant la cité L’ombre des lampadaires m’a étreint toute entière Perchés sur les lucarnes les chats ont observé Une minute de bruit, miaulant sur l’éphémère Et merveilleux instant m’offrant sérénité Sur les toits endormis j’ai deviné l’histoire Qu’on dit en chuchotant blotti sous l’édredon J’ai senti dans mon sang l’atmosphère des soirs Qui se rejoue sans cesse dans l’âme des maisons Accroupi sur l’eau noire tel un solide bâillon Un pont cadenassé m’a servi de repère Pour enfin contempler la danseuse en haillon Sculptée élégamment dans son manteau de pierre Près de la cathédrale j’ai enfin disserté Avec maintes gargouilles me faisant la grimace Elles m’ont fait le récit d’un homme abandonné Que les siens ont trahi, que toute la ville pourchasse Je les ai imploré de bien vouloir se taire Prolongeant le vacarme sifflant à mes oreilles Car en luttant contre elles il apparut très clair Que c’est à l’intérieur que bien tapies elles veillent Au cœur du cœur de Troyes Loin des quais J’ai fais silence Au fond de mes secrets Les lueurs de la ville viennent enchanter la Seine Le halo de la lune caresse les vieux murs Sous le porche du musée les feuilles rousses du chêne Sont désormais si belles, dans l’automne qui murmure Modifié 17 juillet 2019 par Carine 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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