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Les aventures de la bonne fée Zaza d'Avrillé et de son chevalier servant, le noble Cricri de Trélazé


Marc Hiver

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Citation

Un conte multimédia incluant liens et vidéos. 

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est totalement autobiographique !


Chant 1

 

Il était une fois une gentille fée, Zaza d'Avrillé, qui coulait des jours peinards avec son jeune damoiseau, le sieur Cricri de Trélazé. Lui gérait une mine d'ardoise — comme il se doit à Trélazé — et elle, elle faisait le bien, soignant le moribond, ne manquant aucun enterrement. On ne lui connaissait aucun défaut.

Et voilà-t-il pas qu'on annonça l'arrivée de la méchante sorcière de Palaiseau, Tata Dodo accompagnée de son terrible sbire, Papi René.
 
Dame Zaza et son fidèle écuyer, Sire Cricri, se demandaient quel sort elle allait leur jeter. Non qu'ils fussent enclins au pessimisme, mais les colères de la sorcière étaient légendaires et ils craignaient autant celles du fantasque René.

Messire Cricri connaissait une parade que lui avait apprise le magicien de Boulgadoff : si le sort commençait par : « j'aime les grosses pêches bien juteuses », surtout ne rien répondre au risque d'être agoni d'injures. Mais par contre, si le sort commençait par « j'aime les bananes grosses et juteuses », alors dégainer aussitôt la contre-attaque aussi grossière qu'efficace : « comme ma bite ». Car la sorcière cachait sa mauvaiseté de caractère sous un vernis de bienséance, soi-disant ennemi de la vulgarité, mais finalement très petit-bourgeois.
 
CHANT 2

Or il advint que la bonne fée Zaza d'Avrillé chopa des diverticules, ce qui lui posa un problème caca.

Elle mit sa capeline et son bonnet rouge et s'en alla rejoindre un mage ayant des lumières en matière d'évacuation des matières fécales et qui vivait au fond d'une forêt qu'on appelait La Forêt pour la distinguer des autres forêts. L'enchanteur Perlimpinpin la reçut dans sa misérable hutte qui sentait les poudres et les onguents. Peut-être aussi les flatulences de ses patients, tous embêtés de la tripe.

Il confectionna un grigri,  une crotte en plastique pour conjurer le mauvais sort qui troublait la plomberie de la fée.

Celle-ci repartit toute guillerette en sautillant sur un rythme de samba et serrant dans la poche de sa capeline rouge carmin le précieux talisman.

Mais voilà qu'elle tomba en chemin sur la méchante sorcière de Palaiseau, Tata Dodo, flanquée comme à son habitude de son âme damnée, Papi René des bas-fonds de la Seine-et Marne.

— Que caches-tu dans la poche ? demanda Tata Dodo sur un ton qui ne souffrait aucun faux-fuyant. Et pour ponctuer les dires de sa fille en mauvaiseté, Papi René décocha un direct du droit dans le ventre de la douce Zaza au risque de décrocher les diverticules maudits qui l'enchaînaient tous les matins à la selle.

Heureusement, la gente Zaza, toute bonne fée qu'elle parût, n'était pas née de la dernière pluie, ni d'un conte de la lune vague après la pluie. Elle sortit de sa poche le précieux talisman et brandit la crotte parfaitement imitée au nez et à la barbe (la sorcière de Palaiseau était brune) des deux engeances malfaisantes.

L'enchantement ne se fit pas attendre : Tata Dodo de Palaiseau et son comparse de Seine-et-Marne furent envoûtés par l'étron enrubanné qui se transforma miraculeusement sous leurs yeux et leurs narines en une véritable et magnifique merde moulée et odoriférante à souhait. Ils s'évanouirent en poussant des cris d'orfraie dans la forêt de tous les sacrilèges. C'est alors que la gente fée Zaza d'Avrillé comprit que le mage de la forêt n'était autre que le formidable magicien de Boulgadoff, celui-là même qui leur avait donné, à elle et à son compagnon du tour d'Angers, le Sire Cricri de Trélazé, de quoi dissiper les malédictions.
 
CHANT 3

Un jour, ils se promenaient bras dessus, bras dessous, la noble fée Zaza d'Avrillé, toujours dans la joie du seigneur, décontractée des ovaires, et son preux chevalier, Sire Cricri de Trélazé, le gland bien à l'aise dans son slip en peau de léopard à oreilles que sa muse lui avait acheté sur le marché de Marrakech. Leur chemin croisa celui d'un petit lutin, la divine Marie-Jo of d'Ubervilles qui les mit en garde contre un danger extraordinaire les menaçant à la lisière de la sapinière au lieu-dit La Pelouse à Mouliherne dans le Maine-et-Loire.

En effet, Miss Marie-Jo leur dit que la méchante sorcière de Palaiseau, Tata Dodo, et son Papi Zinzin de Seine-et-Marne, Messire René, préparaient un mauvais coup à leur endroit, n'ayant pas digéré qu'on les humiliât avec une crotte, fût-elle en plastique. Ils ne pouvaient comprendre l'humour de la bonne fée d'Avrillé qui vivait depuis son enfance dans l'univers merveilleux de sa maison caca intérieure aux fragrances très girly et dans une douce musique d'ambiance prout de pet.

Aussi, tout à leur insouciance, le poète des ruines et sa muse pétomane poursuivirent leur route, car on leur avait annoncé la mort d'un proche et pour rien au monde la miséricordieuse Zaza n'aurait manqué la possibilité d'un enterrement. D'autant qu'ils croiseraient au détour de leur itinéraire la maisonnette d'un moribond que la fée se faisait une fête de visiter. Que voulez-vous, la bonne fée d'Avrillé ne pouvait s'empêcher de faire le bien autour d'elle et elle entraînait le fidèle Cricri de Trélazé dans ses pérégrinations de dame patronnesse. 

Mais il y avait une faille, une béance, un gouffre dans la bonté de Zaza d'Avrillé : tout à sa jouissance morbide, elle délaissait le gentil Marco de la rue Cantagrel qui se morfondait dans la plus haute tour de son manoir sur les hauts de Fermanville dans la Manche. Et pourtant, n'était-ce pas Marco, son ami d'enfance, alias le mage de la forêt, alias le magicien de Boulgadoff, qui la protégeait over the rainbow contre les maléfices des jaloux, tapis dans l'ombre, excédés par la bonté de cette fée pas comme les autres ? Marco lui, pour surmonter sa peine, se bourrait de haschich parmentier préparé par la princesse Titine de Créteil au risque de se faire péter la sous-ventrière.
 
CHANT 4

Devant leurs échecs successifs la méchante sorcière de Palaiseau, Tata Dodo, et son acolyte, Papi Zinzin de Seine-et-Marne décidèrent de faire appel au pire mage noir qu'on ait connu : le terrible Milose, loser malfaisant et roi de la lose. Celui-ci débarqua sur son cadichon noir, un âne effrayant, aussi bête qu'il était féroce. Et Milose prépara un plan machiavélique.

La bonne fée Zaza d'Avrillé et son fidèle amoureux, Sire Cricri de Trélazé, se prélassaient sur une botte de foin qui, pour aussi poétique qu'elle fût visuellement quant au petit coup d'œil de la carte postale, leur grattait le cul présentement et charnellement. Malgré ce léger désagrément, Messire Cricri tournait le madrigal à sa belle qui gloussait de contentement à l'écoute des vers qui la transportaient dans le monde merveilleux de la maison caca de son enfance. Et tous deux jouissaient de l'instant présent sous un ciel bleu.

Milose, le loser malfaisant, les observait de loin et savourait à l'avance le fruit de sa machination diabolique. Du mal qu'il ferait, il s'en battait l'une avec l'autre.

À cette heure du grand midi le gentil Cricri jonglait avec trois ardoises de son bled enchanteur et sa douce amie, la bonne fée Zaza d'Avrillé, méditait sur l'avenir de la démocratie en France en relisant un vieux numéro de L'Illustration extrait subrepticement de ses water-closets.

C'est à cet instant précis que le roi de la lose déclencha le mécanisme de sa machinerie infernale en criant : Carambar ! Il pensait aux vierges promises de L'Escale paradisiaque qu'il se mettrait sur le bout. Mais on n'est pas loser pour rien : le feu, les boulons et les lames de rasoir se retournèrent contre lui et il en fut déchiqueté comme le porc qu'il était, au grand dam de Tata Dodo et Papi Zinzin qui voyaient s'éloigner leur vengeance.

Et c'est ainsi, par cette belle journée d'été qui sentait bon le jasmin et le verbe d'antan, que nos tourtereaux filèrent le parfait amour sans se douter qu'ils auraient pu tout aussi bien se retrouver ad patres si la méchante sorcière de Palaiseau et son Papi Zinzin ne s'étaient pas laissés influencer par les conseils du mage de la forêt, alias le magicien de Boulgadoff, alias Marco de la rue Cantagrel pour détourner le coup ; et si les deux sorcières avaient mis le prix qu'il faut pour se payer un tueur professionnel digne de ce nom et capable d'assurer correctement son contrat.

Nous laisserons provisoirement Zaza et Cricri folâtrer dans les vertes prairies de leur insouciance à deux au risque de se confronter à une autre épreuve qui ne manquerait pas d'advenir à leur couple.

Quant au vieux Marco, du haut du donjon de son merveilleux castel sur ses terres de Fermanville, il ne voyait toujours rien venir si tant est que : loin des yeux loin du cœur, saligauds d'Avrillaise et de Trélazéen, ingrats du bonheur qu'il leur avait dispensé ! 
  
CHANT 5

De bon matin la fée Zaza sortit dans son jardin pour humer l'air de rien. Tiens ! une mouche pète et un chat vole bas, remarqua-t-elle. Mais elle ne savait si c'était de bon ou de mauvais augure.

Le noble Cricri de Trélazé, lui, était parti sur ses terres et ne devait rentrer que le lendemain.

C'est alors que notre bonne fée reçut un SMS de la part du magicien de Boulgadoff qui disait en substance : attention ! il n'est pas loin le temps de tous les temps.

Devant le caractère énigmatique de ce message, Zaza d'Avrillé ne sut que penser. Le magicien de Boulgadoff n'était pas homme à parler pour ne rien dire et ses paroles étaient d'airain dont on fait le métal de l'antiquité.

Il fallait donc décoder le contenu de vérité de cette étrange mise en garde.
 
Devant la complexité du problème elle s'en alla voir la fée Mélusine, sa voisine. Elle lui expliqua ce qui la tourmentait. Mais à lire et relire le SMS, rien n'y faisait. On décida donc de s'adjoindre les services de Madame Persil anti-redéposition, de Monsieur Omo qui lave plus blanc avec sa femme Madame Tide, de Génie sans bouillir, les quatre sages saponidesques. Mais eux aussi séchaient devant la difficulté immarcescible. Aussi proposèrent-ils de rencontrer le devin Bonux qui délivrait ses lumières au travers de cadeaux qu'il dissimulait (mais en fait la propreté était le premier cadeau Bonux) dans ce que le vulgum pecus prenait pour de la lessive.

Mais rien n'y fit. Et le temps pressait où il faudrait se décider sur la marche à suivre.

C'est à nouveau le petit bout de femme, la lutine mutine du nom de Marie-Jo d'ici et d'ailleurs, qui découvrit le chiffre de la combinaison : le temps de tous les temps n'était que la transcription apophantique d'une rune scandinave qui affirmait : vieux motard que jamais, ce qui signifiait en clair : vive Dieu les poils.

Alors, rassurée, la bonne fée Zaza d'Avrillé dans le Maine-et-Loire retourna à ses fourneaux préparer les farcis dont elle régalerait le maître du jeu de quilles, l'aventurier des profondeurs insondables du Styx, le gentil Marco de la rue Cantagrel dans le 13e arrondissement de Paris, le magicien de Boulgadoff dans les Hauts-de-Seine, le gentleman Farmer de la Manche, alias Marc, que d'aucuns appellent Hiver, voire Docteur Marc et Mister Hiver d'Accents poétiques.


 

 

Modifié par Marc Hiver
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