Partager Posté(e) 4 juillet 2019 Les néons éclatants Illuminaient la rue Et les pavés luisants Rappelaient l’eau des nues Une lune blafarde Que des nuages lourds Laissant traîner leurs hardes Nous masquaient tour à tour Dispensait sa clarté Sur la ville et les gens. Un hibou effaré S’envola, hululant. Que faisait-il donc là ? Égaré, fuyait-il Un quelconque grabat De magicien sénile ? La lumière l’éblouit Il s’affole, monte Vers l’abri de la nuit Qui cachera sa honte Mais la lumière suit Ses ailes plus lourdes, Il recherche la nuit, Mais la nuit est sourde Un arbre éblouissant En son sein l’accueille, Ami le protégeant De l’abri de ses feuilles Et le hibou lassé Un instant réfléchi A tous ses jours passés A ce que fût sa vie. Il naquit en forêt Mais la ville vint saisir Le pays qu’il aimait Alors, il dut partir ! Pourtant devenu vieux Il a voulu revoir La forêt de ses jeux Pour dernier au-revoir. Avant de s’éloigner Vers des rivages noirs Il avait décidé De partir dès ce soir. D’abord épouvanté Par tant et tant de feux Il voulut retourner Mais revint en ces lieux Et surmontant sa peur Il a pris son essor Et vola jusqu’au cœur De l’horrible condor Il ne reconnaît pas Sa natale forêt Il ne reconnaît pas Les doux lieux qu’il aimait Que des hommes virils Cultivaient, moissonnaient. Et la grande ville Pauvre moisson d’étais, Envahit maintenant Bosquets, prés et futaies. Le béton goulûment Chaque jour les prenait. Alors, le vieux hibou Ne reconnaissant rien Éblouis, rendu soûl De lumières et chagrins Heurtant un réverbère Choit… La Lune pâle Doucement éclaire Un vieux hibou qui râle. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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