Partager Posté(e) 3 juillet 2019 C'est la mère attendrie par les pleurs d'un enfant, Les caprices du sable ouvrent son doux maillage, En tenue, légère, fée d'écume et de chant, Elle vient réveiller les petits coquillages. Des serpenteaux bleutés de mousses accourues Ravivent les viviers et les algues gluantes, Tout un monde alité pianote les pieds nus Accueillant impatient les caresses montantes. Une vasque endormie libère en toussotant De vertes vaselines et des nacres rêveuses, Des valves revenues s'accordent cœurs ardents, Cajolées de soupirs et de bulles laiteuses. La plage s'émoustille et invite les flots Sur les galets vernis à se tenir les hanches, Spongieux cha-cha-cha! Chaconne et Balajo! Patchwork d'auges jades pataugeant toge blanche! Une étoile de mer, dans le creux d'un rocher, Reprend ses cours du soir avec de lents sourires, Un oursin vaguemestre arrime les levées Et le courrier se perd en poudre de porphyre. Quelques poissons d'argent houspillent le soleil, Un crabe noir parade avec des airs coupables; Brandissant une canne au pommeau arc-en-ciel, Troque un sablier d'or contre un camée des sables. L'embellie embrasse le rivage glamour, Le vent court le duvet des petits flamants roses, Les vagues suspendront leurs partitions d'amour Sur les vieux rocs meurtris par l'oubli et l'arthrose. Et la lune taira le nom des naufragés, Mais l'espoir renaîtra au fin fond de leurs mailles, L'eau de mer se souvient de ces choses bercées Quand le monde acclamait le chant des relevailles... 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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